,J’ai eu la chance d’accompagner une entreprise qui fonctionne en réelle holacracy avec mon talentueux partenaire Guillaume Dorvaux.

Cela a révélé des atouts de gouvernance cellulaire dont deux que j’ai envie de mettre en lumière ici :

– Les espaces dédiés soit aux rôles soit aux personnes considérant les deux sans les mélanger,
– la possibilité pour chacun de choisir et d’ajuster le niveau d’autonomie qu’il souhaite vivre.

La demande initiale portait sur le rôle lead : comment incarner son leadership tout en laissant aux membres leur propre pouvoir.
En pratique, nous nous sommes vite aperçu que holacracy était devenue un terrain d’affrontement dans la structure, avec ses adeptes et ses résistants. La coopération avait fini par se bloquer spectaculairement deux jours avant notre séminaire lors d’une décision apparemment anodine de réunion de gouvernance.

 

La décision s’est débloquée pendant les deux jours, mais cela n’a rien réglé.
Il s’est exprimé pendant les espace de débrief des tensions humaines qui nécessitaient d’être prises en compte. La théorie holacracy selon laquelle il est possible de se parler de rôle à rôle sans se préoccuper de la sensibilité ou de la susceptibilité des personnes touchait ses limites pour cette structure. Le besoin de temps pour pouvoir nommer les ressentis, les utiliser pour se comprendre en empathie et éventuellement aller jusqu’à des demandes a été identifié comme une porte de sortie nécessaire et souhaitable.

 

En complément de cette prise de conscience de l’importance de l’humain, je fus surpris d’une part par leur niveau de compétence (ils m’ont repris avec justesse sur la facilitation d’un processus), d’autre part par leur niveau de délégation : en utilisant le curseur managérial de gouvernance cellulaire, ils ont évalué le niveau de délégation réellement effectif dans la structure. Sur une échelle de 1 à 8, l’évaluation accostait vers 4, alors que je m’attendais à un score fort du fait de la théorie holacracy. Plus étonnant : le niveau de satisfaction de ce score était élevé. Cela leur a permis de nommer leur idéal en terme d’autonomie : « pouvoir tenir ses rôles avec un niveau d’autonomie à 8 pour ceux qui le souhaitent, sans y être obligé ».

La bascule vers une souveraineté choisie est précieuse. En effet, il ne serait pas raisonnable d’ordonner à quelqu’un d’être libre.
Le choix de la gouvernance cellulaire est d’aider chaque équipe à positionner son curseur managérial en fonction de la maturité de son leader, de celle des équipiers et de leurs préférences.
Il n’y a ni d’obligation à la souveraineté, ni d’équilibre idéal, mais il y a clarification. Le positionnement est clair pour toute l’équipe et peut être ajusté.

Et vous ? Disposez vous d’un niveau de délégation et d’autonomie clair ? Auriez vous intérêt à l’ajuster ?
Nous vous souhaitons de bonnes réflexions dans vos équipes.

Jeanluc Christin

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