Mon complice Damien Richard a présenté la gouvernance cellulaire au colloque de l’AGRH à Bordeau vendredi. Je lui avais préparé cette vidéo qui questionne l’autonomie. Elle est parlante, je vous la partage.
https://youtu.be/KRs87jFujjU

L’esprit de la gouvernance cellulaire

Nous considérons ici l’autonomie comme le fait de décider par soi-même sa façon de faire dans un ensemble de règles.

Je constate souvent dans mes accompagnements que le besoin d’autonomie déclenche des blocages professionnels.
Voici par exemple l’histoire vécue par une directrice et une responsable d’équipe récemment :
la directrice avait reçu en direct un membre de l’équipe. Il se plaignait de l’attitude de sa responsable. La directrice a pris des décisions en l’absence de la responsable pour arranger la situation.
A son retour, la responsable s’est sentie déjugée, discréditée et a dénoncé l’ingérence de sa directrice. Elle a exigé de décider par elle-même dans son service, seule.
Selon la culture d’entreprise et l’organisation en place, la réponse ne sera pas la même, raison pour laquelle la gouvernance cellulaire permet de préciser l’équilibre managérial de votre entreprise à l’aide d’un curseur pyramidal — cellulaire. Mais la question n’est pas là.

La question est dans ce besoin de décider par soi-même.

Décider par soi même est une source phénoménale de motivation.

C’est en imaginant comment s’y prendre et en essayant nos idées que notre travail ressemble le plus à une œuvre. On touche ici à la spiritualité du travail qui nous amène à se laisser rêver les choses puis à les incarner.

Empêcher quelqu’un de rêver son travail avant de le faire revient à tuer le vivant en lui. C’est le transformer en organe de production pur, c’est Taylor qui propose qu’un ingénieur pense ce qu’un travailleur fera.

La gouvernance cellulaire a pour intention de permettre à chacun de rêver son travail et pour fil directeur de ne contraindre personne à quoi que ce soit. Cette exigence est poussée jusqu’à exiger que personne ne soit contraint de subir que le travail d’un autre ne soit pas fait.
Quand un travail nécessaire n’est pas fait, l’équipe cherche une solution. En absence de meilleure option, le leader affectera le rôle à quelqu’un d’autre. Cette ligne directrice a un coût : ne pas protéger les personnes des conséquences de leurs propres décisions. A terme, si une personne n’a plus de rôle, l’employeur aura des décisions à prendre. Je ne prétends pas présenter le meilleur équilibre d’entreprise, mais je pense que c’est celui qui permet le plus de créativité et c’est celui qui me satisfait le plus.

 

 

Concrètement, pour créer un environnement où chacun peut rêver son travail avant de le faire à sa manière, deux ingrédients sont nécessaires :

  • Autonomie

Un espace de prise de recul pour des choix réfléchis : pouvoir demander à un collègue un temps d’échange afin de ne pas se laisser entrainer par ses automatismes.

  • Autorité

Une verticalité de l’entreprise qui saura comment réagir quand les règles ne sont pas respectées et quand les rôles ne sont pas tenus.

Avec ces deux ingrédients, il est possible de laisser chacun décider par lui-même de façon éclairée. Si l’un manque, ce n’est pas possible.

Et vous, comment aimeriez-vous que ce soit organisé ?
Disposez vous en pratique de ces deux ingrédients Autonomie réfléchie et Autorité solide dans votre vie professionnelle ?
S’il manque quelque chose, pouvez-vous proposer une évolution ?

Nous vous souhaitons de bonnes réflexions dans vos équipes.  

Jeanluc Christin

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